Cham et Japhet

Ausone de Chancel

Cham et Japhet

The Project Gutenberg EBook of Cham et Japhet, ou De l'��migration des
n��gres chez les blancs consid��r��e comme moyen providentiel de r��g��n��rer la race n��gre et de civiliser l'Afrique int��rieure., by Ausone de Chancel This eBook is for the use of anyone anywhere at no cost and with almost no restrictions whatsoever. You may copy it, give it away or re-use it under the terms of the Project Gutenberg License included with this eBook or online at www.gutenberg.net
Title: Cham et Japhet, ou De l'��migration des n��gres chez les blancs consid��r��e comme moyen providentiel de r��g��n��rer la race n��gre et de civiliser l'Afrique int��rieure.
Author: Ausone de Chancel
Release Date: March 24, 2005 [EBook #15459]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
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TYPOGRAPHIE HENNUYER, RUE DU BOULEVARD, 7. BATIGNOLLES. Boulevard ext��rieur de Paris. PARIS

CHAM ET JAPHET OU DE L'��MIGRATION DES N��GRES CHEZ LES BLANCS CONSID��R��E COMME MOYEN PROVIDENTIEL DE R��G��N��RER LA RACE N��GRE ET DE CIVILISER L'AFRIQUE INT��RIEURE.
PAR
M. AUSONE DE CHANCEL
1859

(Extrait de la Revue Britannique, num��ros de septembre et d'octobre 1859)

I.
Depuis soixante ans que la religion, la philosophie et tous les gouvernements de l'Europe ont s��rieusement mis �� l'��tude la question de l'esclavage, des millions d'esclaves attendent encore l'heure de la r��demption.
La religion, malgr�� quelques heureux essais de rachats partiels, mais en face de l'impuissance o�� tout son d��vouement serait de les g��n��raliser, devra-t-elle s'en remettre, avec Bossuet, �� cet acte de r��signation: ?Condamner l'esclavage, ce serait condamner le Saint-Esprit qui ordonne aux esclaves, par la bouche de saint Pierre, de demeurer en leur ��tat, et n'oblige point les ma?tres �� les affranchir[1]??
[Note 1: Variations, t. III.]
Des philosophes modernes, les uns, apr��s s'��tre ��gar��s �� la recherche de la raison d'��tre de l'esclavage dans une soci��t�� chr��tienne, et d��sesp��rant d'y pouvoir opposer une formule de rachat g��n��rale et pratique, se sont tristement r��fugi��s dans cet acte de fatalisme: ?C'est un hi��roglyphe de la Providence que la philosophie de l'histoire aborde l'oreille basse et le regard troubl��, sans pouvoir en d��chiffrer nettement l'explication[2]?
[Note 2: Eug��ne Pelletan.]
Les autres, arriv��s au pouvoir en 1848, se sont trop hat��s de mettre en application ce mot de leurs devanciers de 93: ?P��rissent les colonies plut?t qu'un principe!?
De tous les gouvernements de l'Europe enfin, pas un, si ce n'est celui de la France, n'a fait autre chose que de donner satisfaction aux vues ��troites des philanthropes, sans b��n��fice aucun, m��me pour la philanthropie.
Que si tant d'esprits sup��rieurs cependant ont cherch�� sans le trouver le sens de la fatale ��nigme, ne serait-ce point que tous ont tent�� d'expliquer par des consid��rations de politique, d'��conomie agricole, de n��cessit�� sociale, ce fait ��trange d'hommes pass��s �� l'��tat de marchandise, d'hommes propri��t�� d'autres hommes, et que pas un ne l'a consid��r�� comme une loi providentielle? De l�� sans doute, et faute d'en avoir connu la cause, l'inertie des diff��rents syst��mes exp��riment��s pour en faire cesser l'effet.
Dans l'antiquit�� l'esclavage ��tait une cons��quence de la guerre, et la guerre une n��cessit�� d'ordre divin. Chaque victoire donnait des esclaves; on les appelait servi, ce qui veut dire pr��serv��s: c'��taient autant d'ennemis de moins �� vaincre dans la lutte prochaine et toujours renaissante,--mais dont le terme ��tait fix��,--et que ces millions d'hommes eussent ind��finiment prolong��e s'ils fussent rest��s libres.
D��s que l'oeuvre divine fut accomplie par l'agr��gation de tous les peuples dans l'unit�� romaine, ce furent autant de coeurs ouverts �� l'Evangile: l'Evangile s'adressait aux simples, aux pauvres, aux proscrits; les esclaves ��taient tout cela, ils devaient ��tre les premiers chr��tiens.
D��sormais sans raison d'��tre, l'esclavage disparut peu �� peu de la soci��t�� �� mesure qu'elle se faisait chr��tienne.
Cependant il restait deux vastes continents, tous deux inconnus du monde civilis�� et par cons��quent inaccessibles �� la loi nouvelle, l'Afrique et l'Am��rique;--elles furent simultan��ment d��couvertes[3]. ��tait-ce de leurs habitants que le Christ avait dit: ?J'ai encore d'autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie, il faut que je les am��ne??
[Note 3: Personne ne se m��prendra sur ce que j'entends ici par la d��couverte de l'Afrique.]
Quoi qu'il en soit, l'oeuvre d'initiation des Africains ne pouvant s'op��rer ni sous la froide latitude de l'Europe, o�� ne sauraient vivre les n��gres, ni sous la zone tropicale du Soudan, o�� ne sauraient vivre les blancs, il leur fallait un terrain neutre, interm��diaire, o�� les uns et les autres pussent s'acclimater; Dieu leur donna rendez-vous en Am��rique, et deux courants d'��migration s'y pr��cipit��rent aussit?t, l'un portant les initiateurs, l'autre les initi��s. Ces derniers, inertes et casaniers de nature, n'eussent point ��migr�� spontan��ment, tout moyen d'��migration leur manquant d'ailleurs: Dieu les expatria de force.--Nous ne pouvions aller �� eux, il nous les envoya, et dans la seule condition qui
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