Cantique de Noël

Charles Dickens
珴
Cantique de No?l

The Project Gutenberg EBook of Cantique de No?l, by Charles Dickens This eBook is for the use of anyone anywhere at no cost and with almost no restrictions whatsoever. You may copy it, give it away or re-use it under the terms of the Project Gutenberg License included with this eBook or online at www.gutenberg.net
Title: Cantique de No?l
Author: Charles Dickens
Release Date: June 7, 2005 [EBook #16021]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
*** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK CANTIQUE DE NO?L ***

Produced by Ebooks libres et gratuits; this text is also available at http://www.ebooksgratuits.com

Charles Dickens

CANTIQUE DE NO?L
EN PROSE

Table des matières
Premier couplet Le spectre de Marley Deuxième couplet Le premier des trois esprits Troisième couplet Le second des trois esprits Quatrième couplet Le dernier esprit Cinquième couplet La conclusion

Premier couplet
Le spectre de Marley
Marley était mort, pour commencer. Là-dessus, pas l'ombre d'un doute. Le registre mortuaire était signé par le ministre, le clerc, l'entrepreneur des pompes funèbres et celui qui avait mené le deuil. Scrooge l'avait signé, et le nom de Scrooge était bon à la bourse, quel que f?t le papier sur lequel il lui pl?t d'apposer sa signature.
Le vieux Marley était aussi mort qu'un clou de porte.[1]
Attention! je ne veux pas dire que je sache par moi-même ce qu'il y a de particulièrement mort dans un clou de porte. J'aurais pu, quant à moi, me sentir porté plut?t à regarder un clou de cercueil comme le morceau de fer le plus mort qui soit dans le commerce; mais la sagesse de nos ancêtres éclate dans les similitudes, et mes mains profanes n'iront pas toucher à l'arche sainte; autrement le pays est perdu. Vous me permettrez donc de répéter avec énergie que Marley était aussi mort qu'un clou de porte.
Scrooge savait-il qu'il f?t mort? Sans contredit. Comment aurait- il pu en être autrement? Scrooge et lui étaient associés depuis je ne sais combien d'années. Scrooge était son seul exécuteur testamentaire, le seul administrateur de son bien, son seul légataire universel, son unique ami, le seul qui e?t suivi son convoi. Quoiqu'à dire vrai, il ne f?t pas si terriblement bouleversé par ce triste événement, qu'il ne se montrat un habile homme d'affaires le jour même des funérailles et qu'il ne l'e?t solennisé par un marché des plus avantageux.
La mention des funérailles de Marley me ramène à mon point de départ. Il n'y a pas de doute que Marley était mort: ceci doit être parfaitement compris, autrement l'histoire que je vais raconter ne pourrait rien avoir de merveilleux. Si nous n'étions bien convaincus que le père d'Hamlet est mort, avant que la pièce commence, il n'y aurait rien de plus remarquable à le voir r?der la nuit, par un vent d'est, sur les remparts de sa ville, qu'à voir tout autre monsieur d'un age m?r se promener mal à propos au milieu des ténèbres, dans un lieu rafra?chi par la brise, comme serait, par exemple, le cimetière de Saint-Paul, simplement pour frapper d'étonnement l'esprit faible de son fils.
Scrooge n'effa?a jamais le nom du vieux Marley. Il était encore inscrit, plusieurs années après, au-dessus de la porte du magasin: Scrooge et Marley. La maison de commerce était connue sous la raison Scrooge et Marley. Quelquefois des gens peu au courant des affaires l'appelaient Scrooge-Scrooge, quelquefois Marley tout court; mais il répondait également à l'un et à l'autre nom; pour lui c'était tout un.
Oh! il tenait bien le poing fermé sur la meule, le bonhomme Scrooge! Le vieux pécheur était un avare qui savait saisir fortement, arracher, tordre, pressurer, gratter, ne point lacher surtout! Dur et tranchant comme une pierre à fusil dont jamais l'acier n'a fait jaillir une étincelle généreuse, secret, renfermé en lui-même et solitaire comme une hu?tre. Le froid qui était au dedans de lui gelait son vieux visage, pin?ait son nez pointu, ridait sa joue, rendait sa démarche roide et ses yeux rouges, bleuissait ses lèvres minces et se manifestait au dehors par le son aigre de sa voix. Une gelée blanche recouvrait constamment sa tête, ses sourcils et son menton fin et nerveux. Il portait toujours et partout avec lui sa température au-dessous de zéro; il gla?ait son bureau aux jours caniculaires et ne le dégelait pas d'un degré à No?l.
La chaleur et le froid extérieurs avaient peu d'influence sur Scrooge. Les ardeurs de l'été ne pouvaient le réchauffer, et l'hiver le plus rigoureux ne parvenait pas à le refroidir. Aucun souffle de vent n'était plus apre que lui. Jamais neige en tombant n'alla plus droit à son but, jamais pluie battante ne fut plus inexorable. Le mauvais temps ne savait par où trouver prise sur lui; les plus fortes averses, la neige, la grêle, les giboulées ne pouvaient se vanter d'avoir sur lui qu'un avantage: elles tombaient souvent ?_avec profusion_?. Scrooge ne connut jamais ce mot.
Personne ne l'arrêta
Continue reading on your phone by scaning this QR Code

 / 44
Tip: The current page has been bookmarked automatically. If you wish to continue reading later, just open the Dertz Homepage, and click on the 'continue reading' link at the bottom of the page.